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LE COUP DE FOUDRE

conditions. Ce serait très, très, très bien payé.

Mais comment donc ? L’autorisation est accordée volontiers. Cela nous vaut, à Mary et à moi, l’échange d’une œillade complice. Mon initiation est remise à demain et rien ne la pourra empêcher.

Où a-t-elle été chercher cette histoire d’amie en quête de dactylo distinguée ? Elle ne m’en avait jamais soufflé mot. L’amie est de sa pure invention et n’est qu’un prétexte bien trouvé pour m’avoir demain et longtemps. Puis, elle dira l’amie partie, appelée je ne sais où, par dépêche !

Je ris en dedans de la bonne idée et j’admire sa finesse. En vantant la bonne éducation que j’ai reçue de mes parents, que n’obtiendrait-elle pas d’eux en fait d’autorisation !

Après une heure de papotages qui me semblent mortellement fastidieux, nous nous retirons, maman et moi. On s’embrasse. Pendant qu’après maman, je la bécotte, dans l’éclairage propice de l’entrée où nous sommes du côté de l’ombre et maman en pleine lumière, elle me tapote.

Ça, c’est gentil. Petite mère qui n’a jamais donné la fessée à sa fifille, ne se doute pas qu’en ce moment est en train de réparer cette omission regrettable une obligeante dame qui pratique mieux qu’elle son métier de maman.

Mais, demain, ne ce sera pas un simulacre comme celui-là. Ce sera pour de vrai.

En attendant, ce petit semblant, ce léger aperçu,