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LETTRE IV

laires et dans beaucoup d’autres établissements d’instruction. Les professeurs et les instituteurs n’ont donc nullement besoin de l’autorisation des parents pour infliger des châtiments corporels à leurs élèves. Je vous en citerai donc un seul exemple, parce que celui-là est tout récent et je suis placé on ne peut mieux pour en garantir l’authenticité.

Vers la fin d’octobre dernier, le principal journal bolcheviste suédois « la Politique, journal du peuple (Folhet Dagblad Politiken) » ouvrit, avec l’appui de plusieurs parents, une campagne contre un instituteur de l’école populaire de Kungsholmen (un faubourg de Stockholm), nommé Bergmann, qui avait dirigé pendant l’été la colonie de vacances, de Myntarbyholm, près de Kapellshar, dans l’archipel, au nord-est de Stockholm.

Ce pédagogue avait employé des châtiments corporels, très souvent. La plupart des enfants avaient reçu des fessées. C’était tantôt avec le rotin, avec des verges ; ce l’était tantôt à nu, tantôt sur le pantalon. Les fillettes, elles privilégiées, l’étaient toujours avec la verge et après que leur pantalon fut abaissé. Le nombre de coups était, à la vérité des plus minimes et inférieur à vingt. Mais, une des fillettes, de onze ans, reçut une fessée tellement sévère que les marques en restaient visibles, trois semaines après.

Les articles étaient accompagnés de dessins. L’un de ces dessins que publiait « Politiken » représentait un instituteur à six bras, comme le Shivâ hindou, fustigeant un garçon, étendu à plat sur un banc. Un autre dessin mettait en scène un garçon et une fillette cau-