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LETTRE IV

lon toujours fermé, qui sert à mitiger quelque peu la douleur produite ainsi. Et surtout à sauvegarder la pudeur de la jeune fille.

Mais, un grand nombre de pères, surtout dans le peuple, ne se font aucun scrupule de fesser ces demoiselles à nu.

En voici deux exemples :

Une jeune fille me raconta comment son père, un ouvrier, l’avait couchée en travers sur ses genoux et fessée avec une verge de bouleau, à l’âge de quatorze ans, et déjà en apprentissage.

Une autre, à quinze ans, particulièrement grande et forte, recevait le même punition.

La fille d’un instituteur m’a dit que son père la fouetta avec une verge, à l’âge de quatorze ou quinze ans. Il s’enferma avec elle dans une chambre, ne désirant pas la corriger devant témoins. « Et je ne criai pas, me dit-elle avec une certaine fierté. Maintenant, à dix-sept ans, mon père, j’en suis sûre, me punirait encore de la même façon, si je le méritais. »

Enfin, il y a des familles où la femme prête son concours à son mari, quand il s’agit de la fessée d’une grande fille. La mère la tient, le père la claque ; ou inversement.

Dans le premier cas, qui est vraisemblablement le plus commun, l’épouse tient la jeune personne étendue sur un sopha ou courbée sur le siège d’une chaise, tandis que le père mortifie le derrière filial. Une femme que j’ai rencontrée, il y a une dizaine d’années, avait été fouettée de cette manière à dix-neuf ans et il lui était donné d’assister fréquemment à de semblables corrections à une jeune sœur qui en avait seize.