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CORRESPONDANCE

beaucoup comme moi, c’est dans ces endroits sûrs que l’on va. On n’a pas toujours le temps, ni la possibilité de se créer des amitiés avec les gens que l’on coudoie et l’on recourt aux professionnelles, chez qui, d’ailleurs, l’on rencontre d’aimables visiteuses, des curieuses en quête d’imprévu pimenté.

C’est ce que je fais ; car, étant toujours en camp volant je ne puis faire autrement, la plupart du temps. Ce qui me m’empêche pas de regretter de ne pas connaître les flagellantes qui ont signé quelques lettres que j’ai lues, longtemps après. Quel dommage de ne pas m’être trouvée là, quand Georgette V. V. clamait sa détresse ? En voilà une que j’aimerais approcher ! Avec quel empressement lui viendrais-je en aide ! avec quel zèle la tirerais-je de sa langueur ! Quelles fessées, telles qu’elle en réclame, saurais-je lui administrer, à cette sympathique créature d’élite dont je comprends trop le tourment pour n’y vouloir compatir !

J’en ai rencontré déjà de semblables, grâce au ciel, et elles se sont louées de mes efforts, je m’en vante. Que de fois, écoutant les doléances d’une jeune femme, que je tenais dans mes bras, lui ai-je dit, entre deux baisers, que je savais bien ce qui lui manquait, ce dont elle avait un criant besoin ! et l’ai-je invitée à venir me voir ! Seule à seule, je la sauverais, je lui rendrais la sérénité…

Quand elle venait, il ne se passait pas un long temps avant que j’eusse fait le nécessaire, selon le rite que vos héroïnes, pour la plupart, connaissent si bien…

Elle me remerciait ensuite. En effet, cher Monsieur, partageant nos idées sur le rôle de la fessée, j’ai fait