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BRASSÉE DE FAITS

riles de derrières banalement joufflus autant que banalement claqués.

Mais, avec Renée, quelle différence ! Outre la beauté du nu aperçu, ç’avait été de tels tiraillements et serrages de fesses révélant soudain un charme combien inconnu jusqu’ici, que quoique la fessée eût été longue, elle regrettait que la maman ne la fît pas durer davantage pour son ravissement croissant.

Rentrée au domicile familial, elle y pensa tellement, quand elle fut couchée, qu’à son éveil, le lendemain matin, elle bouillait d’impatience d’éprouver une joie semblable. Ses yeux candides, la réclamaient ardemment, aussi prochaine que possible. Et, à cette impatience se mêlait un désir secret qu’elle osait à peine s’avouer et qui était une envie folle, laquelle aussitôt germée, se développait et, dévorante, l’envahissait toute…

Et un étonnement, une stupeur lui venaient de ce désir, de cette folle envie et la plongeaient dans un trouble profond, sur lequel se concentraient ses virginales facultés d’analyse et qui, la veille au soir, l’avait tenue agitée, retardant le moment du sommeil et peuplant le reste de sa nuit de rêves singuliers. Comment se demandait-elle, le matin, comment se faisait-il que Renée, non seulement n’eût pas pleuré, mais encore eût formellement paru se plaire à la réception du châtiment réputé si fâcheux ? Pourquoi, à neuf ans, éprouvait-elle cette joie à recevoir la fessée tant redoutée dont l’annonce seule épouvante les bambines ? Quoi