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UN QUATUOR

bonheur, au cours des parties carrées organisées les dimanches et qui se déroulaient ordinairement à la face du ciel, dans quelque site agréable des environs de Paris.

Leurs liaisons en général ne duraient pas longtemps et leurs brèves amourettes ignoraient les fastidieux lendemains. On se quittait comme on s’était pris, après quelques parties à Robinson ou dans la vallée de Chevreuse. On avait déjeuné, dansé, dîné, en quelque endroit charmant qui, à l’époque, moins couru qu’à présent, ne retentissait pas du « coup de fusil » du traiteur sans vergogne qui aujourd’hui voit toujours des Américains dans les plus authentiques Parigots.

On s’arrêtait dans la solitude favorable de quelque boqueteau et alors s’accomplissaient les rites mouvementés et bruyants de la fessée double ; rites à jamais fixés dans l’ensemble mais qui, agréablement fantaisistes, variaient dans le détail, selon la personnalité différente de chacune de ces demoiselles et qui, pour elles répétés sans effort s’achevaient chaque fois de leur part en une pieuse contemplation de la feuille à l’envers.

Cela dura quelques années et s’interrompit brusquement par les obligations militaires de ces messieurs. Mais, sitôt achevé leur temps de présence sous les drapeaux, ils reprirent leurs habitudes que, versés tous deux dans la ligne, à Orléans, ils s’étaient efforcés de ne pas perdre, dans la mesure du possible.

Revenus à Paris, de nouvelle années se passèrent : leur situation s’améliora. Ils n’habitaient plus chez leurs