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BRASSÉE DE FAITS

plus. Et puis, ça coupait les demi-journées. Car ça n’avait pas tardé que ce soit le matin et le tantôt. Comme ça, chacune l’avait de chacun, chaque jour.

Je ne sais pas si c’est Flore ou moi qui leur avait dit, la première fois, qu’ils devraient bien nous offrir l’apéritif. Ils ne s’étaient pas fait prier. Mais, depuis, c’est comme ça qu’ils appelaient la fessée qu’ils nous donnaient : Alcide disait à Désiré :

— Dis donc, c’est-il pas le moment de leur offrir la bleue ?

Ils ne nous tenaient pas toujours sous leurs bras. Non, des fois, ils nous mettaient sur eux. Comme les gosses, sur les genoux de la mère ou du père. Nous, on aimait mieux ça. D’abord, on se repose et le temps qu’ils prenaient alors bien davantage, assis sur des tabourets, de regarder à leur aise nos fesses si bien exposées c’était autant de temps en moins qu’ils passaient à nous les claquer.

Et nous, pour le coup, vautrées sur eux, si nous ne le pouvions avec celui qui nous tenait nous pouvions voir celui qui tenait la copine, voir ces yeux qu’il faisait en l’examinant.

Et il y avait aussi, ne manquant jamais, un signe à quoi nous jugions, chacune par celui sur les cuisses de qui elle était, de l’effet que ça leur produisait, et ça nous faisait rigoler, Flore comme moi, de les laisser en bobine ensuite, allumés comme nous avions pu sentir qu’ils l’étaient.

Ah ! ils n’auraient pas demandé mieux qu’on les laisse