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BRASSÉE DE FAITS

nous ne voulons plus. On se débat, mais, rien à faire, faut que nous la prenions jusqu’au bout, leur fessée qui est une correction et même une soignée. Jusqu’au bout, c’est à dire jusqu’à ce que nous ayons toutes les deux les fesses pourpres, pourpres, tenez comme la couverture de ce livre.

Car, il nous forcent à nous les regarder mutuellement nos fesses qu’ils ont claquées à qui mieux mieux. Ils nous tiennent comme cela deux bonnes minutes pour que je les voie bien, ses belles fesses larges que vous connaissez maintenant et qui, à vingt ans, étaient les mêmes.

Et elle, Flore, elle peut les voir, les miennes qui n’ont rien à envier aux siennes pour la couleur.

Et après, ils nous regardent nous reculotter. Ils se tordent. Ce qu’ils sont contents, ce qu’ils sont contents !

Oh ! les rosses ! On a l’air de rire, toutes les deux. Ce serait si bête de se fâcher ; mais, vrai, ils ont été un peu fort.

Et, tous les jours comme cela. Nous avions notre fessée, c’était réglé. Seulement, ils changeaient. Tour à tour, chacun d’eux prenait l’une de nous et le lendemain l’autre. Mais Alcide, tout de même, c’est Flore qu’il fessait le plus souvent, tandis que Désiré, je voyais bien qu’il en tenait pour moi. Comme Alcide était le plus petit des deux hommes, naturellement il prenait la plus grande des deux femmes ! C’est toujours comme ça. En maison, les petits hommes choisissent toujours les grandes femmes. Les aztèques, on peut en être sûr, choisissent les poules les plus colosses de l’établissement.