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BRASSÉE DE FAITS

On ne rompit que quand je me mariai. Avec un jeune collègue de papa, fils de son sous-chef. Moi aussi, j’étais à la Banque.

Le ménage marcha deux ans. Il ne me plaisait pas. Ni comme homme, ni pour son caractère, ni pour son intelligence. Et sous le rapport sensuel, oh ! alors, un néant pour moi, un néant absolu.

Le divorce fut prononcé à son profit. J’avais pris un amant et c’est avec lui que je partis dans le Midi.

Tout cela, c’est la faute de Jane ! c’est cette femme qui a gâché ma vie ! Oh ! je la hais !…

J’avais tout, vous entendez, tout pour faire une femme honnête, comme maman. Ah ! je lui en voudrai jusqu’à la mort !…

Quand je pense qu’elle m’avait eue pure !… Est-ce qu’elle n’aurait pas pu s’en contenter, de mon amour de vierge ? On aurait été si heureuses, toutes les deux ! Moi, cela m’aurait suffi toujours de coucher avec elle le samedi et de nous aimer toute la journée, le dimanche… Et moi mariée, même, on aurait continué de s’aimer. Est-ce qu’elle en avait besoin d’autres que moi à fesser ? Moi, je lui serais restée fidèle toujours !

Mais, elle, ce n’était… Ah ! j’aime mieux ne pas dire quoi.

Car, voulez-vous la vérité sur son compte ? Et je crois fermement qu’on en dirait autant de toutes les flagellantes épatantes, comme vous en connaissez, des Paulette, des Suzy !