Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/195

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
187
LA COUSINE JANE

avec sa main ou avec une verge. Non, cela, ce n’est pas pour les messieurs, c’est pour nous ! c’est si bon !

N’est-ce pas ? me demandait-elle. Et je comprenais bien que Jane le lui répétait, combien j’adorais d’être claquée par elle. La garce voulait me voir la recevant, afin d’en juger, je sentais cela, et pour y arriver, elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour la recevoir elle-même, en redoublant de tortillements de fesses, de poses provocantes.

Vous pensez si, étant donné le tempérament de Jane, elle parvint à ses fins ! Et elle en eut une bonne, je vous prie de le croire. Jane, apparemment, lui ayant dit que je la prenais bien, elle voulut me surpasser. Vrai, je n’en revenais pas de son endurance et, maintenant que j’y pense avec sang-froid, je me dis que j’aurais dû m’en rincer l’œil tout simplement. Car cela en valait la peine.

Je comprenais que Jane me reprochât toujours de ne pas gigoter. Avec une comme Gaby, elle pouvait s’en emplir la vue, de gigotements ! Vrai, c’en était indécent. Ce n’était pas une femme, c’était un diable dans un bénitier ! Oui, une vraie furie !

Pendant que Jane la fessait, on eût dit une folle furieuse ! Tellement elle faisait de contorsions, on aurait cru qu’elle détestait cela… On lui aurait arraché la peau de tout le corps qu’elle ne se serait pas démanchée plus. Avez-vous vu dans un film, avenue de Clichy, la semaine dernière, des serpents qu’en Amérique on écorche tout vifs, et à qui la peau d’un seul coup est tout entière retirée, comme à une anguille et de la même