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LA COUSINE JANE

jours. On ne sait jamais ; il suffit d’une occasion. Une après-midi de samedi où il ne serait pas là. Elle travaille dans un bureau et fait la semaine anglaise. Je la guetterai, on causera, je l’inviterai à entrer. Je crois que le reste irait tout seul. Des fois déjà, elle a entendu des claques que je donnais. Quand je la rencontrais après, elle me regardait. Cela l’intrigue, c’est sûr.

Cela m’amuse, cela me plaît qu’elle parle ainsi, sans se gêner. Je suis fière de son culot. Oh ! je ne suis pas jalouse, non !… Pas encore, mais ce ne devait pas tarder.

Ah ! les voilà qui partent, les voisins. Jane se lève, va fermer la fenêtre. Maintenant, on est tranquilles, je vais y passer.

Holà là ! Quelle fessée elle m’a flanquée ! Ça, c’en est une, alors ! Elle dit que je la prends admirablement. Je comprends que cela les aurait réveillés, les petits voisins ! Ce que ça claquait ! Je l’ai eue, la bonne fessée, je l’ai eue !

C’est à peine fini et de ses dernières claques, de sérieuses gifles, mes fesses palpitent encore quand, à la porte de la chambre un doigt fait toc-toc.

Jane a juste le temps de me lâcher. J’étais couchée sur ses cuisses, comme hier soir, avec cette différence qu’aujourd’hui l’on était nues. Nos chemises, c’est moins que rien ; mais on les avait enlevées.

On se coule dans le plumard vivement. Le drap remonté, elle dit :