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UN BON MARIAGE

résumées, toutes mes aspirations sensuelles, tout mon idéal voluptueux, toute mon esthétique amoureuse.

Il était aviateur au Maroc. Il faisait partie d’une escadrille qui eût l’occasion de se rendre agréable à un grand, très grand personnage marocain. Celui-ci, dont vous connaissez certainement le nom, voulut remercier les aviateurs de lui avoir fait assister à une belle randonnée, à laquelle même il prit part dans un avion, côte à côte avec l’un des as. Il les invita tous à un festin, dans un de ses palais. Je tais l’endroit, ce serait nommer le personnage.

Imaginez le décor féerique : les arcades aux fines dentelures que supportent mille colonnettes et la nuit étoilée baignant de sa lumière violette les jardins embaumés. Le repas fut merveilleux, mais le dessert le surpassa.

Des femmes parurent et donnèrent un aperçu de leurs talents quintessenciés que les Barbares que vous êtes ignorent ici. Il les méconnaîtraient peut-être, les malheureux !

Pendant une heure, elles torturèrent une des leurs, une des plus belles.

Il y eut tous les supplices que vous ne pouvez même pas rêver, vous, fades Européens, qui ne savez rien de la vraie volupté et des traditions séculaires de l’Orient. De l’Orient, omniscient en Amour !

Il y eut les aiguilles enfoncées dans les lieux du corps les plus sensibles, les morsures, les pincements et toutes, toutes les formes de la sublime fessée…