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UN BON MARIAGE

vient admirablement et plus je vais, plus je les voudrais voir, toutes fardées ainsi du fait de bonnes fessées.

C’étaient tous les deux de beaux petits gosses râblés, membrus suffisamment. Deux bons derrières à fesser. Mon frère, lui, plus délicat dans l’ensemble, s’ornait peut-être de plus de fesses relativement ; mais, ce qu’il en avait, moins musculeux, se rapprochait un peu de la conformation féminine. Ce n’est que par comparaison avec ses congénères que je m’aperçus de cette particularité. Tandis qu’André et Émile, eux, montraient des fesses franchement masculines, plus étroites, avec, sur le côté, le creux marqué à l’attache de l’os de la cuisse. Chez les femmes, ce creux s’accuse moins brutalement, les formes sont plus reliées, plus enveloppées. À cause du ton local de leur peau mate, ces deux derrières s’ombraient différemment du blond derrière de mon frère, au modelé plus chaud, et se teintaient, dans le creux de la raie surtout, d’un brun olivâtre. Avec le carmin de la fessée, cela faisait un tout autre effet de couleur que chez le frangin, où se vérifiait la justesse banale de la comparaison courante, « des lys parsemés de roses », comparaison s’appliquant assez bien, en effet à beaucoup de derrières fessés. Bien claqués, à grandes claques, ceux des deux bruns me faisaient, eux, penser à de beaux brugnons, mûrs et à point.

Tous les trois, en grandissant, devinrent encore plus intéressants, cela va sans dire et, dès qu’ils atteignirent une douzaine d’années, j’appréciai à sa valeur le spectacle qu’ils m’offraient, déculottés.