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assez de chambres et je suis presque toujours absent.

Mme STOCKMANN

Oh ! comme c’est gentil à vous, Horster.

PÉTRA

Merci.

STOCKMANN, lui serrant la main

Merci, merci ! Voilà donc ce souci écarté. Et, à présent, je vais me mettre sérieusement à la besogne, dès aujourd’hui. Oh ! il y aura une infinité de choses à remuer, Catherine ! Il est heureux que je puisse disposer de tout mon temps. Car, tu sais, j’ai reçu mon congé de médecin des eaux.

STOCKMANN, soupirant

Hélas ! je m’y attendais.

LE Dr STOCKMANN

… Et puis ils veulent m’enlever ma clientèle. A leur aise ! Il me restera toujours celle des pauvres, des gens qui ne paient rien. Eh ! mon Dieu, ce sont ceux, après tout, qui ont le plus besoin de moi. Mais, ce qu’ils ne pourront éviter, ce sera de m’entendre. Mort de mon âme, je leur tiendrai des sermons tant que je pourrai, à tout