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avez fait croire que c’est la vérité et le bien public qui vous tenaient à cœur avant tout. Vous avez trompé mon père et vous m’avez trompée moi-même. Vous n’êtes pas l’homme pour qui vous vous faisiez passer. Et cela, je ne le vous pardonnerai jamais… jamais !

HOVSTAD

Vous devriez me parler moins durement, mademoiselle Pétra, surtout en ce moment.

PÉTRA

Pourquoi surtout en ce moment ?

HOVSTAD

Parce que votre père ne peut se passer de mon appui.

PÉTRA, le toisant de haut en bas

Voilà donc quelle espèce d’homme vous êtes ? Pouah !

HOVSTAD

Non, non, vous vous trompez, cela m’a pris comme cela, tout à coup. Ne croyez pas…

PÉTRA

Je sais ce que je dois croire. Adieu.