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LE CONSTRUCTEUR

le rêve d’un grand avenir fait courir à leur perte.

Ainsi, le naïf docteur s’approche, avec son imperturbable sourire, de l’être étrange et complexe, du phénomène humain dont il est incapable de se rendre compte. Il interroge, il écoute, il interprète à sa manière les confidences qui lui sont faites. Et, plus tard, il assiste, impuissant, à la catastrophe qu’il n’a pas su ni pu empêcher, n’ayant rien pris au sérieux jusqu’au dernier moment.

Aussi, lorsque ses yeux se dessillent devant l’évidence du danger, manque-t-il absolument d’autorité pour arrêter les folies et les étourderies qui précipitent le terrible dénoûment.

On a dit qu’il y avait, dans Solness le Constructeur, « plusieurs couches de symboles superposées », ce qui signifie apparemment plusieurs idées que la marche du drame, le dialogue et les caractères éveil-