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ACTE V
(Il se précipite vers la maison. Au même moment Solveig en sort, en habit de dimanche, tenant un livre de cantiques enveloppé d’un mouchoir. Un bâton à la main, elle se dresse svelte et douce.)
PEER GYNT (se laissant tomber sur le seuil de la maison)
Parle et prononce la sentence du pécheur !
SOLVEIG
C’est lui ! c’est lui ! Béni soit le Seigneur ! (Elle tâtonne dans les demi-ténèbres, pour le trouver.)
PEER GYNT
Plains-toi ! Reproche-moi mes torts et mes péchés !
SOLVEIG
Je ne te connais aucun tort, ô mon unique amour !
(Elle tâtonne encore et finit par le trouver.)
LE FONDEUR (derrière la maison)
Allons, Peer ! ton billet !
PEER GYNT
Ah ! crie bien haut tous mes forfaits !
SOLVEIG (s’asseyant près de lui)
Ô toi qui de ma vie as fait un chant d’amour ! sois béni d’être revenu près de moi. Et béni soit Pâques-aux-Roses qui te ramène ici !
PEER GYNT
Ah ! je suis perdu !