nant, elle cherche à monter l’escalier, malgré le linceul qui embarrasse sa marche ; elle en gravit les degrés et elle parvient jusqu’à la salle des chevaliers et, de la porte où elle arrive à l’instant, enfin elle m’aperçoit.
Approche donc Lucia, viens me parler. Ta mère me fait attendre ; et moi je n’aime pas à attendre, jadis tu me rendais les heures joyeuses.
Tiens, c’est cela ! Voici la fenêtre profonde avec son rideau. C’est de là que Inger Gyldenlöve a l’habitude de regarder au loin sur la route, comme si elle attendait un messager qui n’arrive jamais.
Là-bas !
Là-bas se trouve la chambre de la sœur de Lucia, Eline !
Dois-je croire qu’elle est vraiment si étrange, si intelligente et si courageuse que me l’a dit Lucia ? Elle aussi doit être belle. Mais il faut épouser… ? Je n’aurais peut-être pas dû écrire comme je l’ai fait ?
Comment me recevra-t-elle Madame Inger ?
Ne brûlera-t-elle pas le château sur son hôte ? Ne me fera-t-elle pas tomber dans une oubliette ? Ne me fera-t-elle pas poignarder par derrière.
Ah !