Eh quoi ! vous vous rappelez votre serment et vous avez oublié de le tenir.
Et les autres ? Qu’ont-ils donc fait malgré leur serment ?
Je ne parle pas de vous, Olaf Skaktavl, mais de vos amis, de la noblesse Norvégienne. Pas un d’eux, durant ce long nombre d’années, n’a eu le courage d’être homme. Et ils m’en veulent à moi qui ne suis qu’une femme.
Je sais ce que vous voulez dire.
Pourquoi se sont-ils soumis au lieu de braver la force brutale jusqu’au bout ? C’est vrai ! Pauvre est le sang qui coule dans les veines de nos nobles d’aujourd’hui ; mais si vraiment ils s’étaient unis, qui sait, ce qui serait arrivé ?
Et vous, vous pouviez faire l’union. Devant vous, tous se seraient inclinés.
Il me serait aisé de vous répondre ; mais vous ne me croiriez pas.
Dites-moi plutôt ce qui vous amène à Ostraat. Avez-vous besoin d’un asile ? Soit. Je tâcherai de vous cacher. Vous faut-il autre chose ? Vous me trouverez prête à vous servir.