Ah ! Je crois que cette nuit est la troisième après celle de la Saint-Martin.
La troisième nuit après… oui, vous avez raison !
Vous désirez, peut-être, voir immédiatement la maîtresse de la maison ? Si je ne me trompe elle n’est pas encore couchée ; mais, en attendant, asseyez-vous et reposez-vous quelque peu, mon jeune Seigneur. Il reste encore du vin, vous trouverez aussi de quoi manger. Servez-vous, vous devez avoir besoin de reprendre des forces.
En effet, cher Seigneur, cela ne me ferait pas de mal.
Du rôti, des gâteaux ! mais vous vivez comme des princes !
Quand, comme moi, on a couché à la belle étoile, mangé du pain, bu de l’eau pendant quatre, cinq jours…
Oui, cela doit être dur pour quelqu’un qui, d’habitude, est à la meilleure place dans une salle comtale.
Une salle comtale ?