Parfait ?… — moi il ne me convient pas de rester sans enfant… Pas de récriminations, Betty ! C’est décida il reste aux arrêts. (Il fait signe de se taire.) Silence ! je ne veux pas que l’on remarque rien.
Scène II
KRAPP (Il arrive par la droite.) — Avez-vous un instant, monsieur le consul ?
BERNICK (jetant sa canne). — Oui ; vous venez du chantier ?
KRAPP. — Directement. Hum !
BERNICK. — Eh bien ! le Palmier avance-t-il ?
KRAPP. — Le Palmier prendra la mer demain, mais…
BERNICK. — L’Indian Girl aussi ? Et je ne me serai certes pas douté que cet entêté de…
KRAPP. — L’Indian Girl aussi pourra prendre la mer demain, seulement… elle n’ira pas loin, sûr ?
BERNICK. — Que dites-vous ?
KRAPP. — Mille pardons, monsieur le consul, cette porte est ouverte et je crois qu’il y a quelqu’un là.
BERNICK (Il ferme.) — Qu’y a-t-il donc que personne ne doive entendre ?
KRAPP. — Il y a… il y a que le contre-maître du chantier, Aune, a évidemment le projet de faire sombrer L’Indian Girl avec sa cargaison et son équipage.
BERNICK. — Mon Dieu, comment pouvez-vous croire cela ?