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THÉATRE

MADEMOISELLE LONA. — Avec plaisir. Tu peux m’en croire, bien souvent je me suis trouvée par le cœur, auprès de vous, dans ce jardin…

MADAME BERNICK. — Tu vas voir. Là aussi on a fait de grands changements.

(Le consul, sa femme et Lona, descendent dans le jardin où on les voit, de temps en temps, passer et repasser.


Scène V

HILMAR, OLAF

OLAF (de la porte du jardin). — Oncle Hilmar, sais-tu ce que l’oncle Johann m’a demandé ? Il m’a demandé si je voulais aller avec lui en Amérique.

HILMAR. — Une petite tête folle comme toi, un enfant encore attaché aux jupes de sa mère !

OLAF. — Oui, mais je ne veux plus l’être, et tu verras quand je serai grand.

HILMAR. — Taratata ! Il n’y a point en toi cet enthousiasme qui pousse aux grandes actions, qui surexcite les nerfs, qui… (Ils descendent ensemble dans le jardin.)


Scène VI

JOHANN, Mlle DINA

JOHANN (à Dîna, qui ôte son chapeau et se tient sur la porte en secouant la poussière de ses vêtements). — Cette petite promenade vous a fatiguée ?