je veux qu’elle me soit favorable et me soutienne pendant que j’élabore une grande affaire qui est d’intérêt général. Puis-je agir autrement, je vous le demande ? La questionne vous l’affirme, se pose ainsi : ou vous maintenir dans votre famille comme vous étiez par le passé, ou fonder cent familles nouvelles, cent foyers nouveaux qui subsisteront seulement si je mène à bonne fin cette grande entreprise. C’est pourquoi je vous ai mis en demeure de choisir…
AUNE. — S’il en est ainsi, je n’ai plus rien à dire…
BERNICK. — Hum !… Mon cher Aune, j’ai vraiment de la peine à me séparer de vous.
AUNE. — Nous ne nous séparerons pas, monsieur le consul.
BERNICK. — Comment cela ?
AUNE. — Un pauvre ouvrier peut avoir aussi des intérêts à sauvegarder.
BERNICK. — Sans doute… ainsi vous pensez que… vous promettez…
AUNE. — L’Indian Girl pourra prendre la mer après-demain.(Il salue et sort par la droite.)
BERNICK. — Enfin, je suis venu à bout de cet entêté ! Je considère cela comme bon augure.
Scène III
HILMAR. — Bonjour, Betty ! Bonjour, Bernick !
MADAME BERNICK. — Bonjour !