MADAME RUMMEL. — Non, pas nous autres, naturellement ; mais…
DINA. — J’aimerais bien voir un écuyer de cirque.
OLAF. — Moi aussi.
HILMAR. — Tu es un petit sot. Est-ce que cela vaut la peine d’être vu ? Des spectacles fixés d’avance !… Ce qui serait intéressant, ce serait de voir un gaucho sur son coursier écumant chasser à travers les pampas. Mais ici, dans ce trou !
OLAF (prenant Mlle Bernick par le bras). — Tante Marthe, vois donc ; ils viennent !
MADAME HOLT. — Oui, c’est Dieu vrai ! Ils viennent.
MADAME LYNGE. — Que ces hommes sont laids !
(Un certain nombre de passagers passent dans la rue, suivis d’une foule de gens de la ville.)
MADAME RUMMEL. — Ces bouffons me font l’effet d’être de la pire espèce. Voyez celle-là, madame Holt, elle porte sa malle sur son dos.
MADAME HOLT. — Elle a un parasol. Ce doit être la femme du directeur.
MADAME RUMMEL. — Voici le directeur lui-même. Celui qui a la barbe. Il a la mine d’un brigand. Ne regarde pas, Hilda.
MADAME HOLT. — Toi non plus, Nella.
OLAF. — Maman, regarde : le directeur nous salue.
BERNICK. — Comment ?
MADAME BERNICK. — Que dis-tu, mon fils ?
MADAME RUMMEL. — Oui, c’est Dieu vrai ! Cette femme aussi nous salue.
BERNICK. — Ah ! voilà qui est un peu fort