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THÉATRE


Scène XII

Les Mêmes, Mme  BERNIGK

MADAME BERNICK (de la porte du jardin). — Qu’y a-t-il donc, mon cher Richard ?

BERNICK. — Ma chère Betty, en quoi cela peut-il t’intéresser ? (A ses associés) Maintenant il faut terminer les listes, le plus tut sera le mieux. Il va sans dire que nous signons les premiers. Notre situation nous en fait un devoir.

SANDSTAD. — Cela va de soi, monsieur le consul.

RUMMEL. — Ça marchera ; Bernick, c’est certain.

BERNICK. — Oh ! pour le succès, je ne suis pas inquiet. Il nous faut pousser la chose, chacun dans le cercle de nos connaissances. Nous pouvons compter, du reste, sur la sympathie générale. Naturellement la municipalité apportera aussi sa contribution.

MADAME BERNICK. — Mais enfin, Richard, ne vas-tu pas nous raconter ?

BERNICK. — Il n’y a rien là qui intéresse les femmes.

HILMAR. — Ainsi tu veux prendre en main cette affaire des chemins de fer ?

BERNICK. — Naturellement.

RORLUND. — Mais, l’an dernier, monsieur le consul.

BERNICK. — L’an dernier, c’était différent. Il s’agissait d’une ligne sur la côte.

WIEGELAND. — Qui eut été fort inutile, car nous avons déjà les bateaux à vapeur qui font ce service.