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L’UNION DES JEUNES

pouvait me créer un intérieur ; j’ai jeté mon masque de chevalier d’industrie et vous m’avez maintenant au milieu de vous comme l’honnête homme du peuple. Acceptez-moi, je suis prêt à vaincre ou à périr à n’importe quel poste que vous voudrez bien me confier.

bratsberg (à la servante). — Hé bien ! Hé bien, qu’as-tu ?

la servante. — Madame Rundholmen…

les invités. — Madame Rundholmen ?

la servante. — Madame Rundholmen est là avec son bien-aimé.

les invités. — Avec son bien-aimé ? Madame Rundholmen ? Comment ?

stensgard. — Quelle folie !

aslaksen. — Non, c’est ce que je voulais vous annoncer.

bratsberg (il va vers la porte). — Entrez ! Entrez !


Scène VIII

Les mêmes, MADAME RUNDHOLMEN, BASTIAN

madame rundholmen. — Monsieur le chambellan, ne le prenez pas en mauvaise part !

bratsberg. — Dieu m’en garde !

madame rundholmen. — J’ai tenu à vous présenter mon fiancé, ainsi qu’à mademoiselle…

bratsberg. — Bien, bien ; alors vous êtes fiancée ? Mais…

thora. — Nous ne savions pas.