MADAME LYNGE. — Et c’était le frère de madame Bernick ?
MADAME RUMMEL. — C’était le frère de madame Bernick.
MADAME LYNGE. — C’est après cela qu’il est parti pour l’Amérique ?
MADAME HOLT. — Il y a été obligé.
MADAME RUMMEL. — On a ensuite découvert autre chose qui était presque aussi mal. Il avait tripoté dans la caisse.
MADAME HOLT. — On ne sait pas encore très bien le fin mot de tout cela. Ce ne sont peut-être que des bruits.
MADAME RUMMEL. — Je vous demande pardon. C’est connu de toute la ville. La vieille madame Bernick n’a-t-elle pas été tout près de faire banqueroute à la suite de cette affaire ? Je le tiens de Rummel lui-même. Au reste, Dieu me préserve de…
MADAME HOLT. — Dans tous les cas, madame Dorf n’a pas reçu d’argent, car elle…
MADAME LYNGE. — Oui, qu’est-il advenu ensuite des parents de Dina ?
MADAME RUMMEL. — Hé bien, Dorf a planté là femme et enfant et a continué son chemin. Mais, cette… dame a eu l’audace de rester ici toute une année. A vrai dire, elle n’a pas osé reparaître sur tes planches. Elle a gagné sa vie par des travaux de couture et de blanchissage.
MADAME HOLT. — Elle a aussi essayé de donner des leçons de danse.
MADAME RUMMEL. — Naturellement, ça ne marchait guère. Quels parents auraient été confier leurs enfants à