Page:Ibsen - Les Soutiens de la société, L’Union des jeunes, trad. Bertrand et Nevers, 1902.djvu/295

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
283
L’UNION DES JEUNES


Scène II

BRATSBERG, FIELDBO, RINGDAL

bratsberg. — C’est vous, docteur !

fieldbo. — Oui. Je suis venu un peu tôt, ce matin. Permettez-moi de vous souhaiter toutes sortes de bonheurs pour votre anniversaire, monsieur le chambellan.

bratsberg. — Ah ! que Dieu nous accorde des jours meilleurs. Je vous remercie, je sais que vos souhaits sont sincères.

fieldbo. — Puis-je vous demander, monsieur le chambellan…

bratsberg. — D’abord, un mot. Laissez ce titre de côté.

fieldbo. — Que voulez-vous dire ?

bratsberg. — Je suis maître de forges, ni plus ni moins.

fieldbo. — Mais, qu’est-ce que tout cela veut dire ?

bratsberg. — J’ai renoncé à mon titre et à ma charge ; ma lettre de renonciation sera expédiée aujourd’hui.

fieldbo. — Vous devriez prendre le temps de la réflexion.

bratsberg. — Lorsque mon roi m’a accordé la faveur de m’appeler dans son entourage, il l’a fait en raison de la considération dont ma famille jouissait depuis plusieurs générations.

fieldbo. — Hé bien ?