Scène XIII
bastian (qui voit entrer Madame Rundholmen à Stensgard. — Chut ! ne laisse rien remarquer à personne !
stensgard (à Aslaksen, à voix basse). — Rendez-moi la lettre ?
aslaksen. — Vous me la reprenez ?
stensgard. — Oui, vite ! je la remettrai moi-même.
aslaksen. — La voilà !
madame rundholmen (à Bastian). — Que dites-vous de cette élection ?
bastian. — Tout le bien possible. Nous sommes, Stensgard et moi, des amis de cœur ; je ne puis pas être fâché qu’il entre au Parlement.
madame rundholmen. — Mais votre père en sera mécontent ?
bastian. — Oh ! mon père a tant de chats à fouetter ! Et puis, si l’on envoie Stensgard au Parlement, l’honneur en reste jusqu’à un certain point dans la famille.
madame rundholmen. — Comment cela ?
bastian. — Il a l’intention de se marier.
madame rundholmen. — Jésus ! Vous a-t-il dit quelque chose à ce sujet ?
bastian. — Oui, et je lui ai promis de dire une bonne