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L’UNION DES JEUNES

ragna. — Oui, oui. Excusez-moi, il faut que je rentre. Adieu !

stensgard {il l’accompagne). — Adieu ! A demain !

(Helle et Ragna sortent.)

Scène IX

STENSGARD, HEJRE, Mme RUNDHOLMEN

hejre. — Ah ! ah ! Ça roule ! ça roule ! Stensgard ! Stensgard ! Stensgard ! Tout le monde vote pour vous. Vous devriez aussi voter pour lui, madame Rundholmen.

madame rundholmen. — Que dites-vous là ! Réellement tout le monde vote pour lui ?

hejre. — Tout le monde. M. Stensgard jouit de la confiance publique. Le vieux Lundestad à l’air d’un cornichon dans du sucre. C’est un vrai bonheur de voir cette agitation.

madame rundholmen. — Ce ne sera pas inutilement que vous l’aurez élu. Je ne puis pas voter ; mais je puis signer.

(Elle sort.)

hejre. — Vous êtes le consolateur qu’il faut à une veuve, monsieur Stensgard. Savez-vous, vous devriez vous en tenir à celle-là. Vous seriez très bien casé, mon cher.

stensgard. — A Madame Rundholmen ?

hejre. — Mais oui ; c’est une maîtresse femme sous tous les rapports. Et puis elle sera le meilleur parti de