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L’UNION DES JEUNES

thora. — Oui, je le comprends pour la première fois, un sens profond.

erik. — Oh ! je perdrai tout, mais pas elle ! Selma !


Scène X

BRATSBERG, RINGDAL, FIELDBO, HEJRE, LUNDESTAD

ringdal. — Monsieur le chambellan, je viens de la Caisse de Prévoyance.

bratsberg. — Eh bien, la lettre de change ?

ringdal. — Aucune lettre de change, portant votre signature, n’a été présentée.

fieldbo (avec Lundestad). — C’était une erreur.

bratsberg. — Oui ? Pas à la Banque d’Épargne non plus ?

lundestad. — Non, au cours de l’année entière, je n’ai pas eu dans les mains de lettre de change portant votre signature, excepté celle de votre fils, naturellement.

bratsberg. — De mon fils ?

lundestad. — Oui, la lettre de change que vous avez acceptée pour lui au commencement de l’année.

bratsberg. — Pour mon fils ?

lundestad. — Rappelez vos souvenirs : celle de dix mille couronnes.

bratsberg (Il tombe à demi-évanoui sur une chaise). — Oh ! Miséricorde !

fieldbo. — Ciel !