Page:Ibsen - Les Soutiens de la société, L’Union des jeunes, trad. Bertrand et Nevers, 1902.djvu/206

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
194
THÉATRE


Scène VII

BRATSBERG, RINGDAL, HEJRE, STENSGARD

ringdal. — Je vous dis, moi aussi, que c’est un malentendu.

hejre. — Oui ? Alors je ne devrai plus à l’avenir en croire mes oreilles.

bratsberg. — Il y a du nouveau, Hejre ?

hejre. — Non, si ce n’est que Lundestad est en train de passer dans le parti de Storli.

bratsberg. — Tu plaisantes !

hejre. — Je te demande pardon, très cher, je le tiens de sa propre bouche. Le propriétaire Lundestad veut, pour des raisons de santé, rentrer dans la vie privée ; on sait ce que cela veut dire.

stensgard. — Vous tenez cela de sa propre bouche.

hejre. — Parfaitement, il a annoncé cette grande nouvelle à un groupe d’auditeurs qui en sont restés tout ébahis. Hé, hé !

bratsberg. — Mais, mon bon Ringdal, comment concilier tout cela, comment expliquer… ?

hejre. — Oh ! ce n’est pas difficile à deviner.

bratsberg. — Certainement, mais c’est là une grosse affaire pour le district. Venez, Ringdal, il faut que nous demandions des explications à Lundestad.

(Il descend avec Ringdal dans le jardin.)