HILMAR. — Pas du tout. Je suis pressé. J’ai besoin de parler à Betty. (Il entre dans la seconde chambre à gauche.)
Scène V
BERNICK (après un silence). — Eh bien, Lona ?
LONA. — Oui, eh bien ?
BERNICK. — Que penses-tu de moi, aujourd’hui ?
LONA. — Ce que j’en pensais hier… Un mensonge de plus ou de moins.
BERNICK. — Il faut que je t’explique. Où est Johann ?
LONA. — Il va venir. Il avait une affaire à régler.
BERNICK. — Tu dois comprendre, après ce que tu as entendu hier, que ma vie sera brisée à jamais si l’on apprend la vérité.
LONA. — Je le comprends.
BERNICK. — Il va de soi que ce n’est pas moi qui ai fait courir le bruit que la caisse avait été volée par…
LONA. — Sans doute, cela va de soi ; mais qui était le voleur ?
BERNICK. — Il n’y en a pas eu. On n’a pas volé d’argent, pas un shilling !
LONA. — Comment cela ?
BERNICK. — Pas un shilling, te dis-je.
LONA. — Quelle est donc l’origine de cette honteuse rumeur que Johann…
BERNICK. — Lona, je crois pouvoir m’expliquer avec toi mieux qu’avec tout autre. Je ne te cacherai rien. Si