régine. — Pied de mouton.
engstrand. — C’est de l’anglais, ça ?
régine. — Oui.
engstrand. — Oui, oui, tu es devenue savante ici. J’ai idée que ça pourrait bien venir à point, Régine.
régine, après un instant de silence. — Et que veux-tu que j’aille faire, là-bas, à la ville ?
engstrand. — Peut-on demander ce qu’un père veut faire de son unique enfant ? Ne suis-je pas veuf, c’est-à-dire solitaire et abandonné ?
régine. — Ah ! laisse-moi donc tranquille avec ces sornettes. Pourquoi faut-il que j’aille avec toi ?
engstrand. — Eh bien, je vais te le dire : j’ai eu une idée, quelque chose de nouveau, que je voudrais essayer.
régine. — Tu n’en es pas à ton premier essai, mais tu as toujours abouti au même résultat négatif…
engstrand. — Cette fois, tu verras bien, Régine ! — Le diable m’emporte…
régine, frappant du pied. — Chut ! Chut !
engstrand, vivement. — Tu as raison. Je voulais seulement te dire une chose : j’ai mis un certain argent de côté depuis que je travaille à ce nouvel asile.
régine. — Vraiment ? Tant mieux pour toi.