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LES REVENANTS

si quelque chose t’arrivait, tu sais où trouver Jacques Engstrand. (Bas.) Petite rue du Port, hm… ! Mme Alving et à Oswald.) Et la maison des marins s’appellera l’« Asile du chambellan Alving »… voilà. Et, s’il m’est permis de diriger cette maison comme je l’entends, on peut être sûr qu’elle sera digne de feu monsieur le chambellan.

le pasteur, à la sortie. — Hm… ! Venez, mon cher Engstrand. Adieu, adieu !

(Engstrand et lui sortent par le vestibule.)

oswald, s’approchant de la table. — Qu’est-ce, que cette maison dont il parlait ?

madame alving. — Une sorte d’asile qu’ils veulent créer lui, et le pasteur Manders.

oswald. — Cela va brûler comme ici.

madame alving. — D’où te vient cette idée ?

oswald. — Tout va brûler. Il ne restera rien pour rappeler la mémoire de mon père. Et moi aussi je brûle.

régine le regarde, frappée.

madame alving. — Oswald ! Tu n’aurais pas dû rester si longtemps là-bas, mon pauvre garçon.

oswald, s’asseyant à la table. — Je crois que tu as raison.

madame alving. — Laisse-moi essuyer ton visage Oswald ; tu es tout mouillé.

(Elle l’essuie avec son mouchoir.)