engstrand. — Hé, la conscience peut se trouver quelquefois en défaut.
le pasteur. — Allons, vous en convenez du moins. Mais voulez-vous me dire là, franchement, qu’est-ce que c’est que toute cette histoire de Régine ?…
madame alving, vivement. — Pasteur Manders !
le pasteur, faisant un geste pour la calmer. — Laissez-moi faire.
engstrand. — Régine ?… Seigneur ! Vous me faite une peur ! (Il regarde Mme Alving.) Il n’est arrivé aucun mal à Régine ?
le pasteur. — Il faut l’espérer. Mais ce dont je vous parle, c’est de votre situation, à vous, à l’égard de Régine. On vous tient, n’est-ce pas, pour son père ? Eh bien ?
engstrand, hésitant. — Hm ! Monsieur le pasteur connaît bien cette histoire entre moi et feue Jeanne…
le pasteur. — Il n’y a plus à atténuer la vérité. Votre défunte femme a tout révélé à Mme Alving avant de quitter son service.
engstrand. — Oh ! que le… ! Là, vrai, elle a fait ça ?…
le pasteur. — Vous voilà donc démasqué, Engstrand.
engstrand. — … Et elle que avait juré serments et damnation… !