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grégoire. — Vraiment ?

hedwige. — De grandes armoires remplies de livres. Et dans plusieurs de ces livres, il y a des images.

grégoire. — Oh !

hedwige. — Et puis il y a un vieux secrétaire, avec des tiroirs et des pupitres, et puis une grande pendule, avec des figures qui doivent apparaître. Mais cette pendule ne marche plus.

grégoire. — Le temps s’est arrêté, chez le canard sauvage.

hedwige. — Oui. Il y a aussi de vieilles boîtes à couleurs et d’autres choses du même genre ; et puis tous les livres.

grégoire. — Vous les lisez, n’est-ce pas, tous ces livres ?

hedwige. — Oh oui ! Quand je puis. Seulement, la plupart sont en anglais. Je ne comprends pas ; mais alors je regarde les images. Il y a un livre qui s’appelle « Harryson’s History of London », qui a pour sûr cent ans et où il y a une telle masse d’images !… À la première page il y a une planche qui représente la Mort avec un sablier et une Vierge. C’est bien laid !… Mais il y a toutes ces autres images avec des églises, des palais, des rues, et de grands vaisseaux qui vont sur la mer.

grégoire. — Mais dites-moi, d’où vous viennent toutes ces belles choses ?