hedwige. — Oh oui ! ça peut changer du tout au tout. Le matin ce n’est pas comme le soir, et quand il pleut, ce n’est plus la même chose que lorsqu’il fait beau.
grégoire. — Vous avez remarqué cela.
hedwige. — C’est facile à voir.
grégoire. — Vous aimez aussi à vous tenir là-bas, près du canard ?
hedwige. — Oui, quand il y a moyen, je…
grégoire. — Vous n’avez probablement pas beaucoup de temps. Vous devez aller à l’école ?
hedwige. — Non, plus maintenant. Papa craint pour mes yeux.
grégoire. — Alors, il vous donne des leçons lui-même ?
hedwige. — Papa l’a promis, mais il n’a pas encore eu le temps.
grégoire. — Et, sans cela, il n’y a personne qui puisse s’occuper de vous.
hedwige. — Si ; le candidat Molvik, mais il n’est pas toujours… vous savez…
grégoire. — Il se grise, quoi ?
hedwige. — Je crois que oui.
grégoire. — Comme cela, vous avez beaucoup de temps libre. Et là dedans, c’est un monde à part… j’imagine ?
hedwige. — Oh, oui, tout à fait à part. Et puis il y a là tant de choses extraordinaires !…