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grégoire. — Merci.

(Il ôte son pardessus. Il a changé de costume et revêtu un simple complet gris, de coupe campagnarde.)

hialmar. — Mets-toi à ton aise… là, sur le sofa.

(Grégoire s’assied sur le sofa. Hialmar sur une chaise, près de la table.)

grégoire, promenant un regard dans la pièce. — C’est donc là ton intérieur, Hialmar. C’est ici que tu demeures ?

hialmar. — Ceci est l’atelier, comme tu vois.

gina. — Il y a plus d’espace dans cette pièce ; c’est pour cela que nous nous y tenons de préférence.

hialmar. — Nous avons été mieux logés, d’abord. Mais ce logement a un grand avantage : il y a de superbes chambres de débarras.

gina. — Et puis en face, sur le même palier, nous avons une chambre que nous pouvons louer.

grégoire, à Hialmar. — Tiens, tiens, tu as des locataires ?

hialmar. — Pas encore. Tu sais, cela ne va pas si vite. Il faut se donner de la peine, (à Hedwige). Eh bien ! Hedwige, et cette bière.

(Hedwige fait un signe d’assentiment et va à la cuisine.)

grégoire. — C’est là ta fille ?

hialmar. — Oui, c’est Hedwige ?

grégoire. — Une enfant unique, n’est-ce pas ?

hialmar. — Oui, une enfant unique. C’est notre