prétends que je n’ai rien fait pour les Ekdal !… Je te jure que ces gens-là m’ont coûté assez d’argent.
grégoire. — As-tu inscrit une seule de ces dépenses ?
werlé. — Pourquoi cette question ?
grégoire. — Oh, j’ai mes raisons. Écoute-moi bien : l’époque où tu t’es si vivement intéressé au fils de ton vieil ami, n’a-t-elle pas coïncidé avec le mariage d’Hialmar ?
werlé. — Comment, diantre, veux-tu qu’après une longue suite d’années…
grégoire. — Tu m’as écrit une lettre dans le temps, une lettre d’affaires, naturellement ; et dans un post-scriptum tu m’annonçais le mariage d’Hialmar Ekdal avec une demoiselle Hausen.
werlé. — Eh bien, c’était exact. Elle s’appelait ainsi.
grégoire. — Mais tu ne me disais pas que cette demoiselle Hausen, c’était Gina Hausen, — notre ancienne bonne.
werlé, avec un sourire ironique, mais forcé. — Je ne savais pas que tu t’intéressais spécialement à notre ancienne bonne.
grégoire. — Tu avais raison. Mais… (Il baisse la voix.)… mais il y avait dans la maison quelqu’un qui s’intéressait tout particulièrement à elle.
werlé. — Que veux-tu dire ? Ce n’est pas moi que tu vises ?