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werlé — Je crois que vous avez raison.

(Petersen et Jensen entrent, portant des plateaux.)

madame sœrby, aux convives, qui se tiennent dans l’autre pièce. — Entrez, messieurs. Si quelqu’un veut un verre de punch, qu’il se donne la peine de venir ici.

le monsieur gras, s’approchant de Mme Sœrby. — Voyons, est-ce possible que vous ayez supprimé la sainte liberté de fumer ?

madame sœrby. — Oui, monsieur le chambellan, elle est proscrite dans les domaines de M. Werlé.

le monsieur chauve. — Et de quand date cette disposition draconienne, madame Sœrby ?

madame sœrby. — Du dernier dîner, monsieur le chambellan, où quelques personnes sont allées jusqu’à la licence.

le monsieur chauve. — Et l’on ne peut pas se permettre un tout petit peu de licence, madame Berthe ? Pas le moindre petit brin ?

madame sœrby. — En aucune façon, chambellan Ballé.

(La plupart des convives sont entrés dans le cabinet de Werlé. Les domestiques offrent le punch.)

werlé, à Hialmar, qui se tient à l’écart, près d’une table. — Qu’étudiez-vous là, Ekdal ?

hialmar. — Un simple album, monsieur Werlé.

le monsieur chauve, qui se promène dans la