cela sur le compte de mon père. — C’est juste, tu es marié, toi, Hialmar. Je ne pourrai jamais en dire autant de moi. Allons, j’espère que tu es heureux en ménage.
hialmar. — Certainement, oui. C’est une femme comme on ne peut en souhaiter de meilleure, habile et bonne ménagère. Avec cela, elle n’est pas sans quelque éducation.
grégoire, avec un peu d’étonnement. — J’espère bien que non.
hialmar. — C’est que, vois-tu, la vie est une école. Ma fréquentation quotidienne… et puis, nous avons, comme habitués, quelques gens de mérite. Je t’assure que tu ne reconnaîtrais pas Gina.
grégoire. — Gina ?
hialmar. — Mais oui, mon cher. Tu ne te rappelles donc pas qu’elle s’appelle Gina ?
grégoire. — Quelle Gina ? Je ne puis pas savoir.
hialmar. — Mais tu ne te souviens donc pas qu’elle a servi ici dans le temps ?
grégoire, le regardant. — Gina Hansen ?
hialmar. — Mais oui, certainement : Gina Hansen.
grégoire. — Celle qui a gouverné la maison pendant la dernière maladie de ma mère ?
hialmar. — Mais oui. Voyons, mon cher Grégoire : je suis sûr que ton père t’a annoncé mon mariage.
grégoire, qui s’est levé. — En effet, il me l’a an-