Page:Ibsen - Le Canard sauvage, Rosmersholm, trad. Prozor, 1893.djvu/238

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


ACTE SECOND


Le cabinet de travail de Jean Rosmer. À gauche une porte. Dans le fond, une porte dont la portière est soulevée et qui conduit à la chambre à coucher. À droite, devant une fenêtre, une table à écrire couverte de livres et de papiers. Des rayons de livres et des armoires sont disposés contre les murs. Ameublement simple. À gauche, sur le premier plan, un sofa et une table de forme ancienne.


Jean Rosmer, en veston, est assis devant la table à écrire, sur une chaise à haut dossier. Il découpe et feuillette une revue.


(On frappe à la porte de gauche.)

rosmer, sans se retourner. — Entrez.

(Rébecca West entre, en négligé de matin.)

rébecca. — Bonjour.

rosmer, tenant le livre ouvert. — Bonjour, chère amie. Désires-tu quelque chose ?

rébecca. — Je voulais savoir seulement si tu as bien dormi ?