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ACTE PREMIER


Chez Werlé. Un cabinet de travail, luxueux et confortable. Armoires remplies de livres. Meubles capitonnés. Au milieu de la chambre, un bureau couvert de papiers et de registres. Des lampes allumées répandent une lumière adoucie par des abat-jours verts. Par la porte du fond, ouverte à deux battants et dont les portières sont relevées, on aperçoit un grand salon, richement meublé, très éclairé. À droite, dans le cabinet de travail, une porte perdue donnant sur les bureaux. À gauche, dans une cheminée, un feu de charbons. Plus au fond, une porte à deux battants conduit à la salle à manger.


Petersen, en livrée, et Jensen, en habit, rangent le cabinet de travail. Dans le grand salon, on voit deux ou trois autres domestiques rangeant et allumant des bougies. On entend un bruit de conversations et de rires venant de la salle à manger. On frappe un verre avec un couteau. Il se fait un silence. On porte un toast. On applaudit. Le bourdonnement des conversations recommence.

petersen, allumant une lampe sur la cheminée et la coiffant d’un abat-jour. — Écoute, Jensen, ne