gina. — Que cherches-tu ?
hialmar. — Du beurre.
gina. — Tu en auras tout de suite.
hialmar, la rappelant. — Oh, c’est inutile ! Je puis me contenter de pain sec.
gina, apportant un beurrier. — En voici. Il paraît qu’il est tout frais.
hialmar. — Pourrais-je, sans être importuné par personne, par personne, entends-tu, demeurer au salon un jour ou deux ?
gina. — Tu pourrais si bien, si tu voulais.
hialmar. — C’est que je ne vois pas comment je pourrais opérer tout le déménagement de mon père en si peu de temps.
gina. — Et puis, il y a encore une chose : tu devrais d’abord le prévenir que tu ne veux plus vivre avec nous.
hialmar, repoussant la tasse. — Oui, cela aussi. Je devrais remuer encore une fois tout ce gâchis. Il me faut aviser. J’ai besoin de temps pour me retourner. Je ne puis pas venir à bout de ma tâche en un seul jour.
gina. — Non, et encore par un si vilain temps…
hialmar. — Ce papier ne me regarde pas.