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ekdal. — Dis donc, Hialmar. — Hialmar n’est pas là ?

gina. — Non, il sera sorti.

ekdal. — Si tôt que ça ? Et par une si épouvantable tourmente ? Oui, oui, ne te dérange pas, je puis faire mon petit tour tout seul.

(Il se dirige vers le grenier, écarte, avec l’aide d’Hedwige, les battants de la porte et entre. Hedwige referme après lui.)

hedwige, à demi-voix. — Dis-donc, maman, quand pauv’ grand-père apprendra que papa veut nous quitter ?…

gina. — Il ne faut pas que grand-père sache ça. C’est bien heureux qu’il n’ait pas été là hier, pendant tout ce boucan.

hedwige. — Oui, mais…

(Grégoire entre par la porte du palier.)

grégoire. — Eh bien ? Êtes-vous sur sa trace ?

gina. — Il paraît qu’il est chez Relling, à ce qu’on dit.

grégoire. — Chez Relling ! C’est donc vrai ! Il serait sorti avec ces gens là !

gina. — Mon Dieu, oui.

grégoire. — Lui qui aurait si grand besoin de solitude, qui aurait dû se recueillir en silence…

gina. — C’est bien vrai, ça.

(Relling entre par la porte du palier.)

hedwige, courant à sa rencontre. — Papa est chez vous ?