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ACTE II

(Au belvédère, derrière la ville. Colline couverte de gazon. Autour de la plate-forme et jusqu’au premier plan, de grandes pierres sont disposées pour servir de sièges. On domine de très haut le fiord, qui s’étend à l’arrière-plan, semé d’îlots et baignant un promontoire en pointe. On n’aperçoit pas la mer ouverte. Soir d’été à demi transparent. Lueur rouge et or répandue dans l’air et illuminant les sommets au loin. Des collines, à droite, arrive faiblement un chant à quatre voix.)

(Jeunes gens et jeunes filles de la ville, par couples, en causant, viennent de droite et disparaissent à gauche. Au bout d’un moment, Ballested, chargé de châles et de sacs de voyage, amène une société de touristes étrangers, avec leurs dames.)

Ballested (indiquant de sa canne) : Sehen sie, meine herren — shaften, — là-bas, liegt eine andere colline. Dass wollen wir besteigen, également, und so herunter.

(Il continue en anglais et conduit les touristes à gauche.)

(Hilde arrive vivement de derrière un détour du chemin, à droite. Elle s’arrête et tourne la tête. Un instant après, Bolette apparaît, venant du même côté.)

Bolette

Voyons, Hilde, pourquoi fuyons-nous ainsi Lyngstrand ?