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Bolette

Quoi ! Vous m’aideriez à réaliser ce bonheur sans nom ! — Non, mais, vraiment, puis-je accepter un tel sacrifice d’un étranger ?

Arnholm

Vous pouvez tout accepter de moi, Bolette, tout.

Bolette, lui saisit les mains.

Oui, je le crois. Je ne sais ce que j’ai, mais… (Avec explosion.) Oh ! je voudrais rire et pleurer de joie ! De bonheur ! Quoi ! je pourrai vivre la vraie vie ! Je commençais à craindre qu’elle ne m’échappât.

Arnholm

Vous n’avez plus à le craindre, chère Bolette. À présent il faut me dire bien franchement – s’il n’y a rien — rien qui vous attache ici ?

Bolette

Qui m’attache ? Non, rien que je sache.

Arnholm

Absolument rien ?

Bolette

Absolument rien. C’est-à-dire — il y a bien mon père. Et Hilde. Mais…