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CATILINA

A la vie rustique et aux joies tranquilles
Et je t’aimerai tant que mes baisers
Feront fuir tes noirs chagrins.

(En riant.)

Et quand tu reviendras près de moi, ta reine !
Les mains pleines de fleurs des champs,
Oh ! mon prince fleuri, je crierai joyeusement ton nom
Et je ceindrai ton front de laurier.
Mais tu pâlis ! tu presses nerveusement ma main
Et tes yeux brillent d’une lueur étrange.

CATILINA

Malheur à moi, Aurélia !
Ton espérance joyeuse est vaine,
Il ne dépend plus de moi de te conduire là-bas
Et je ne le pourrai plus jamais.

AURELIA

Tu m’effraies !
Tu plaisantes, n’est-ce pas, Catilina !

CATILINA

Plût aux dieux que ce fût une plaisanterie !
Vois-tu, chacune de tes paroles