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CATILINA
En quel endroit pourrions-nous donc
Trouver le calme et la paix absolue ?
AURELIA, joyeusement.
Tu consens, Catilina ? Quelle joie indicible,
Quel bonheur trop grand pour mon cœur !
Hâtons-nous. Cette nuit même
Il nous faut partir.
CATILINA
Mais où aller ?
Indique-moi le point du monde où dans la paix
Je pourrai reposer ma tête.
AURELIA
Tu le demandes ?
Tu as donc oublié la petite villa
Où s’écoula mon enfance et où si joyeusement
Aux premiers temps de notre amour
Nous vécûmes tant de jours heureux.
Où le gazon fût-il jamais plus tendre,
La forêt plus verdoyante et plus fraîche que là-bas ?
Entre les arbres sombres la blanche maisonnette
Invite au doux repos.
Nous irons et nous consacrerons désormais notre existence